Actualité du 11 mars 2008
Les femmes de Makokou menacent de boycotter les élections
Les femmes de Makokou, chef-lieu de la province de l'Ogooué Ivindo, ont battu le maigre bitume de la ville le 6 mars dernier pour protester contre les crimes rituels, notamment les infanticides dont deux ont été enregistrés dans la commune en l'espace d'un mois. Plus de quatre cent femmes ont tenu à crier leur colère pour dénoncer ces pratiques qui endeuillent leur commune à la veille de chaque élection.
Les manifestantes ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "A la place des dons, c'est le sang humain, trop c'est trop, arrêtez le massacre, nous regrettons de ne plus accomplir notre devoir civique à cause de ces assassinats''. A travers ces slogans, les femmes de Makokou comparent le sang versé aux dons qui ont coutumes d'être fait par les candidats à l'approche des élections pour s'assurer les suffrages des populations.
La porte parole des manifestantes, Sylvie Benga Essone, s'est indigné au terme de la marche : "Pourquoi l'assassinat gratuit devient-il le seul moyen de réussite aux élections dans notre province ? Pourquoi doit-on tuer pour se maintenir au soleil ou conquérir un poste ?".
"Nous nous levons comme un seul homme pour dire non à cet état de fait", a déclaré madame Benga Essone au nom de ses pairs. Au terme de la manifestation, les manifestantes ont menacé de ne pas prendre part au scrutin d'Avril prochain si ces crimes venait à perdurer et si les autorités ne prenaientt pas les mesures nécessaires pour prévenir ces pratiques et traquer les auteurs comme les comanditaires.
Cette marche était également un hommage que ces mamans ont rendu aux enfants assassinés et mutilés dans la commune, le jeune Andy Mba âgé de 8 ans dont le corps mutilé a été retrouvé le 1er février dernier dans une maison abandonnée à Makokou ainsi que Ralph Edzang-Nzé, âgé de 13 ans, retrouvé mort dans les mêmes conditions le 3 mars dernier dans une ruelle de la commune.
Chaque année, la province de l'Ogooué Ivindo enregistre de nombreux crimes rituels, notamment des infanticides, à l'approche des échéances politiques. Si ces pratiques de sorcellerie ont pour but d'assurer à leurs auteurs les suffrages des électeurs, la menace d'abstention des femmes de Makokou pourrait représenter un contre pouvoir efficace à ces pratiques.
Les femmes de Makokou, chef-lieu de la province de l'Ogooué Ivindo, ont battu le maigre bitume de la ville le 6 mars dernier pour protester contre les crimes rituels, notamment les infanticides dont deux ont été enregistrés dans la commune en l'espace d'un mois. Plus de quatre cent femmes ont tenu à crier leur colère pour dénoncer ces pratiques qui endeuillent leur commune à la veille de chaque élection.
Les manifestantes ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "A la place des dons, c'est le sang humain, trop c'est trop, arrêtez le massacre, nous regrettons de ne plus accomplir notre devoir civique à cause de ces assassinats''. A travers ces slogans, les femmes de Makokou comparent le sang versé aux dons qui ont coutumes d'être fait par les candidats à l'approche des élections pour s'assurer les suffrages des populations.
La porte parole des manifestantes, Sylvie Benga Essone, s'est indigné au terme de la marche : "Pourquoi l'assassinat gratuit devient-il le seul moyen de réussite aux élections dans notre province ? Pourquoi doit-on tuer pour se maintenir au soleil ou conquérir un poste ?".
"Nous nous levons comme un seul homme pour dire non à cet état de fait", a déclaré madame Benga Essone au nom de ses pairs. Au terme de la manifestation, les manifestantes ont menacé de ne pas prendre part au scrutin d'Avril prochain si ces crimes venait à perdurer et si les autorités ne prenaientt pas les mesures nécessaires pour prévenir ces pratiques et traquer les auteurs comme les comanditaires.
Cette marche était également un hommage que ces mamans ont rendu aux enfants assassinés et mutilés dans la commune, le jeune Andy Mba âgé de 8 ans dont le corps mutilé a été retrouvé le 1er février dernier dans une maison abandonnée à Makokou ainsi que Ralph Edzang-Nzé, âgé de 13 ans, retrouvé mort dans les mêmes conditions le 3 mars dernier dans une ruelle de la commune.
Chaque année, la province de l'Ogooué Ivindo enregistre de nombreux crimes rituels, notamment des infanticides, à l'approche des échéances politiques. Si ces pratiques de sorcellerie ont pour but d'assurer à leurs auteurs les suffrages des électeurs, la menace d'abstention des femmes de Makokou pourrait représenter un contre pouvoir efficace à ces pratiques.